lundi 13 juin 2011

Le citoyen, la République, la Démocratie - Fiche-révision

Le Citoyen, la République, la Démocratie - Réviser le brevet d'éducation civique.

Albert Marquet, Le 14 juillet au Havre, 1906

I – Le citoyen
1 – Origine et définition de la citoyenneté

Athènes : le citoyen est l’habitant de la cité qui en possède les droits politiques mais aussi les devoirs (mais exclusion des femmes, des esclaves et des métèques - "étrangers" du droit de cité. Aujourd’hui, la citoyenneté s’est élargie à l’ensemble de la population avec les droits et les devoirs qui l’accompagnent.


Etre citoyen, c'est donc à la fois être membre d'un Etat et jouir pleinement des droits politiques et civils attachés à la citoyenneté.

2 - Etre ou devenir citoyen français

Naître français par filiation ou droit du sol.
- Filiation ou « droit du sang » : on naît français lorsque l’on a un parent français.
- Droit du sol : On naît français par droit du sol lorsque l’on naît en France d’un parent étranger lui-même né en France.

Devenir citoyen français au cours de son existence :
- Par droit du sol : tout enfant né en France de parents étrangers et ayant résidé 5 ans en France, acquiert automatiquement la nationalité française à sa majorité (il peut l’obtenir dès l’âge de 13 ans sur demande des parents, et à 16 ans à sa propre demande = acte de volonté individuelle.).

- par naturalisation : démarche longue (+ d’un an), nécessitant aujourd’hui une relative maîtrise de la langue française mais chaque année = plus de 100 000 personnes acquiert la nationalité française. Une cérémonie accueille les nouveaux citoyens français.

- par mariage avec un conjoint français : il faut 1 an de vie commune à un (e) étranger(e) pour obtenir la nationalité française.

Exemple de paragraphe argumenté: accéder à la citoyenneté française et européenne.

3 – Les droits et les devoirs du citoyen.
- les droits : droits politiques (droit de vote), droits sociaux (droit d’accès à la santé par exemple avec la Sécurité Sociale), culturels (obligation scolaire et gratuité de l’enseignement).
- les devoirs (devoirs civiques comme payer ses impôts, aller voter = c’est un droit mais aussi un devoir civique, d’obéir à la loi).

Exemple de paragraphe argumenté: Les droits et devoirs du citoyen.

4 – L’ensemble des citoyens constitue la nation

Qu'est-ce que la nation?

Définition restreinte : La nation : pays ou Etat.
Définition plus large : communauté d’hommes et de femmes, ayant la volonté de vivre un avenir commun, sur un territoire organisé par des institutions et des lois.
La nation : repose sur une langue commune, l’histoire (qui intègre l’histoire des nouveaux venus), des valeurs communes (républicaines et démocratiques).

Les symboles de la nation
- Le drapeau tricolore (depuis 1830).
- La fête nationale : le 14 Juillet (depuis 1880).
- L'hymne national : la Marseillaise (née sous la R&volution avec Rouget de Lisle, le "Chant de guerre de l'Armée du Rhin est devenu hymne national depuis 1879).

Exemple de paragraphe argumenté: grands principes et symboles de la République française.

II – La France est une République démocratique.

1 - La République

La République : du latin respublica (qui signifie « chose publique ») = régime politique dans lequel le pouvoir est entre les mains des citoyens ou de leur représentant.
Le chef de l’Etat est, en général, un président, élu directement ou indirectement par le peuple.
La République s’oppose à la monarchie où le pouvoir est héréditaire.

Les valeurs de la République : figure dans la « devise républicaine » : liberté, égalité, fraternité (fronton des mairies, documents officiels).
Autre symbole de la République : Marianne. Elle porte le bonnet phrygien.
Les valeurs de la République figurent aussi dans deux textes : la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen (1789), la Constitution de 1958 (qui affirme que la République est « démocratique, laïque et sociale »). Les valeurs républicaines tendent à se confondre avec les valeurs démocratiques.


Exemple de paragraphes argumentés:
- Les valeurs républicaines
- L'égalité une valeur républicaine

2 - La France est une démocratie
Démocratie :
régime politique dans lequel le peuple exerce le pouvoir.
Quatre conditions pour qu’un régime politique soit démocratique :
- suffrage universel
- séparation des pouvoirs.
- principales libertés (d’opinion = pluralisme, de la presse, religieuse, de réunion, etc.)
- Constitution.

Un Etat démocratique est aussi un Etat de droit (Etat qui respecte ses propres lois démocratiques).

III - Les élections, temps fort de la démocratie

1 - Le droit de vote en France

Le droit de vote apparaît en 1791 = suffrage censitaire (réservé aux plus riches).
Suffrage « universel » en 1848 (seulement les hommes) et réellement universel en 1944 (droit de vote des femmes).
1974 : le droit de vote avec l’abaissement de l’âge de la majorité passe de 21 à 18 ans.
1992 = traité de Maastricht étend le droit de vote aux résidents de l’Union Européenne aux élections municipales et européennes.

2 - Les conditions d’un vote démocratique
« Sont électeurs […] tous les nationaux français, majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques. » (Constitution de 1958, art.3)
Pour voter, il faut :
- être citoyen français (mais pour les élections européennes et municipales, les citoyens de l’Union Européenne peuvent voter)
- être majeur (18 ans) ;
- être inscrit sur les listes électorales (après s’être fait recenser à la mairie ou s’être inscrit soi-même sur les listes électorales).
- jouir de ses droits civils ou politiques (pas de peine de prison trop grave ou trop récente, ou de privation des droits civiques)

3 - Déroulement de l'élection
La campagne électorale :
- date annoncée au Journal Officiel de la campagne officielle.
- La campagne officielle : le temps de l’affichage officiel sur les panneaux électoraux, des spots électoraux dans les médias publics, du décomptage du temps de parole entre les candidats dans les médias et de l’envoi de la « propagande » électorale par la poste.

Le vote est toujours « universel, égal et secret » (Constitution de 1958, art.3)
- le vote est secret : isoloir obligatoire (depuis 1913), bulletin de vote dans l’enveloppe (il faut éviter les pressions).
- pour éviter la fraude (rappel = 1 citoyen(ne)= 1 voix) : une table doit proposer tous les bulletins de vote des candidats en présence, rédigés de la même façon ; registre électoral régulièrement remis à jour ; l’électeur doit avoir une pièce d’identité (et pas seulement la carte électorale) ; il met son bulletin dans l’urne transparente (depuis 1988). Il signe le registre électoral.
Le dépouillement : il s’effectue à la main par les membres du bureau électoral et des citoyens volontaires, en présence de scrutateurs qui vérifient l’honnêteté des comptages.

Il existe d'autres moyens de voter
- l’électeur peut voter par procuration : il permet de se faire représenter par un électeur de son choix, le jour de l’élection si l’on ne peut être présent.
- le vote électronique est utilisé (depuis l’élection présidentielle de 2007) mais entraîne des polémiques.
- La France n’a pas (contrairement aux Etats-Unis) validé le vote par internet (depuis son ordinateur de bureau ou de son domicile par exemple). Ce type de vote ne permet pas de vérifier si l’électeur subit des pressions.

4 - Les différentes élections (cliquez sur le tableau)

Le référendum : vote portant sur une question posé par le gouvernement au peuple. Forme de scrutin portant, en France pour l’essentiel, sur les institutions et les traités internationaux.

Exemple de paragraphe argumenté: Le vote, droit ou devoir civique.
Un paragraphe argumenté sur le référendum.


L'organisation des pouvoirs de la Ve République - Fiche-révision

L'Organisation des pouvoirs dans la Ve République.

Les 6 Présidents de la Ve République.

I - La Constitution de la Ve République

Constitution de la Ve République : réalisée d’après les conceptions du général de Gaulle. Approuvée par référendum par le peuple français (28 septembre 1958).
Le régime de la Ve République est fondé sur la souveraineté nationale (le peuple l’exerce par le vote en désignant ses représentants), le pluralisme, la liberté d’expression et la séparation des pouvoirs.

- Le Conseil Constitutionnel : créé en 1958, gardien de la Constitution.

Le Palais Royal où siège le Conseil Constitutionnel.

Exemple de paragraphe argumenté :
La Ve République, un régime démocratique

II – Le pouvoir exécutif

Le pouvoir exécutif est exercé par le Président de la République et son gouvernement.

1) Le Président de la République.

Le Palais de l'Elysée où siège la présidence de la République.

Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour 5 ans (élection présidentielle), à la suite de la réforme de 1962 (première élection au SUD = 1965). Depuis 2007, il ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs.
Chef de l'État et du pouvoir exécutif, il représente la nation.
- Il dirige la politique étrangère (la diplomatie).
- Chef des armées.
- Il possède le droit de grâce.
- Il nomme le Premier Ministre et les autres membres du gouvernement dont il dirige l’activité (il préside le Conseil des Ministres).
- Il peut dissoudre l'Assemblée nationale.
- Il peut consulter le peuple par référendum.

Un exemple de paragraphe argumenté:
le Président de la République dans la Ve République.

2) Le gouvernement

L'Hôtel Matignon où siègent les services du Premier Ministre.

Premier Ministre et ministres constituent le gouvernement. Le gouvernement a un double rôle :
- un rôle politique : "le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation" (art. 4). Il élabore les projets de loi à soumettre au Parlement.
Le gouvernement : responsable devant l'Assemblée nationale. Il doit démissionner en cas de vote d'une motion de censure.
- un rôle administratif. Chaque ministre est à la tête d'un ministère (ministère des finances, le ministère de l' intérieur, de l'éducation nationale, de la justice, etc.). Le ministre en nomme et dirige les fonctionnaires.

Un cas à part : la cohabitation (paragraphe argumenté).

III. Le pouvoir législatif.

Le Parlement détient le pouvoir législatif. Il examine et vote les lois et le budget. Il est composé de deux assemblées: l'Assemblée Nationale et le Sénat.

Le Palais-Bourbon, siège de l'Assemblée Nationale.

1° L' Assemblée nationale composée de 577 députés élus au suffrage universel direct pour une durée de 5 ans lors des élections législatives .

Le Palais du Luxembourg, siège du Sénat.

2° Le Sénat , composé de 321 sénateurs élus pour 6 ans au suffrage universel indirect, dans chaque département par un collège électoral composé d’élus (députés, conseillers généraux et régionaux, délégués des conseils municipaux).

L'Assemblée nationale, élue au suffrage universel direct, possède plus de pouvoirs que le Sénat.
- L'Assemblée Nationale peut renverser le gouvernement par le vote d'une motion de censure.
- En cas de désaccord sur le vote d'une loi entre les deux assemblées, le "dernier mot" revient à l'Assemblée nationale (voir "navette de la loi").
- Mais le Sénat ne peut être dissous. Alors que le Président de la République peut dissoudre l'Assemblée Nationale (exemple: 1962 et 1997)

Paragraphe argumenté :
Le rôle de l'Assemblée Nationale dans la Ve République.

IV. La loi

"la loi doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse" (article VI de la déclaration de 1789).
- La loi est un texte adopté par le Parlement fixant une règle qui s'impose à tous.
- L'initiative des lois appartient au gouvernement (projet de loi) et au Parlement (proposition de loi).
- La loi est discutée et votée par l’Assemblée Nationale et par le Sénat. Elle doit être votée dans les mêmes termes.
En cas de désaccord entre les deux Chambres du Parlement, la Loi revient à l’Assemblée Nationale en deuxième lecture et elle est votée définitivement.
- Elle est ensuite promulguée par le Président de la République.
- La nouvelle loi est enfin publiée au Journal Officiel (car nul n’est censé ignorer la loi).
- Enfin elle est appliquée par le gouvernement.
- La loi doit être conforme à la constitution (rôle de contrôle du Conseil constitutionnel qui peut être saisi par l'opposition pour vérifier sa conformité à la Constitution).

Paragraphe argumenté :
L'élaboration de la loi dans la Ve République.

V - L’Etat et les collectivités territoriales

1) L’administration territoriale
L’Etat est présent sur tout le territoire. L’administration départementale et régionale est sous les ordres du représentant de l’Etat, le préfet. Nommé par le gouvernement, le préfet est notamment responsable de l’ordre public et de la sécurité dans le département où il exerce ses fonctions.

Le Préfet du département du Jura dans l'exercice de ses fonctions.

2) Les différents niveaux de collectivités territoriales
Définition : les collectivités territoriales sont des structures administratives, distinctes de l'administration de l'Etat, qui exercent certaines fonctions ou compétences sur un territoire précis.

Il existe en France trois niveaux de collectivités territoriales, les régions, les départements, les communes. Les élus de ces collectivités sont élus au suffrage universel (élections régionales, cantonales pour les départements, et municipales)
En France, on compte:
- 36 000 communes : administrés par le conseil municipal dirigé par le maire.
- 101 départements *(96 métropolitains et 5 d'outre-mer*) administré par un conseil général.
- 27 régions (22 régions métropolitaines et 5 ROM*) administré par un conseil régional.
* Mayotte, nouvelle région et département d'outre-mer.

3) Les lois de décentralisation et le rôle des collectivités territoriales.
Décentralisation : L'Etat accorde plus de pouvoirs aux collectivités territoriales
.
Depuis les lois de décentralisation (1982), l'Etat a transféré aux collectivités territoriales de nombreuses compétences : formation professionnelle et l'éducation, dans l'aménagement du territoire, et les transports publics (les TER), dans la culture ... Par exemple, les communes ont en charge les écoles primaires, les conseils généraux les collèges et les conseils régionaux les lycées. Mais le rôle des collectivités locales françaises reste modeste par rapport aux régions européennes.

Paragraphe argumenté :
les collectivités territoriales.

La place des femmes dans la vie sociale et politique - fiche-révision

Quelle est la place des femmes dans la vie politique et sociale?

Danièle Polve-Montmasson, préfète de Tarn-et-Garonne, est nommée préfète de l'Aveyron en conseil des ministres le 25 novembre 2009.
Malheureusement, quelques beaux parcours individuels ne doivent pas masquer la réalité de la discrimination dans la haute hiérarchie de l'appareil d'Etat. Si les femmes composent la majorité des agents de la fonction publique d'Etat (51,7 % de l'effectif total, enseignant et militaires inclus), elles n'y occupent que 20 % des postes de direction. Pire, on ne compte que 5 femmes préfètes sur un total de 192 préfets.
Sources:
cliquez ici

La loi a longtemps été discriminatoire envers les femmes : le Code Civil de 1804 consacrait l’incapacité juridique de la femme mariée : la femme, considérée comme une mineure, est entièrement sous la tutelle de ses parents, puis de son époux

Les changements les plus importants de la condition féminine ont surtout eu lieu à partir de 1944 en France.

Sur le plan législatif :
- 1944 : droit de vote des femmes.
- 1946 : le préambule de la Constitution de la IVe République affirme l’égalité entre les hommes et les femmes.
- 1965 : les femmes peuvent exercer un métier et ouvrir un compte en banque sans le consentement de leurs maris.
- 1970 : l’autorité parentale dénomme l’ensemble des droits et des devoirs que les parents ont à l’égard de leurs enfants. La notion de « chef de famille » est supprimée du Code Civil.
- 1975 : loi Veil qui légalise l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Cette loi complète la légalisation de la contraception depuis 1967 et donne au femme la "liberté de leur corps").
- 1983 : la loi "Roudy" impose l'égalité professionnellle entre les hommes et les femmes.
- 2000 : loi sur la « parité ». La parité est la répartition égale entre les femmes et les hommes.
La loi sur la parité contraint les partis politiques à présenter un nombre égal d’hommes et de femmes lors des scrutins de liste (élections municipales, régionales, européennes) et prévoit une retenue sur la dotation financière des partis qui ne respecteront pas le principe de parité lors de la désignation des candidats pour les élections législatives.
Petite chronologie de la condition féminine, cliquez ici.Malgré ces avancées législatives, les inégalités hommes/femmes persistent dans la société française :

Les inégalités hommes-femmes au travail :
Des écarts de salaire à poste et compétence égal en moyenne de 26 % en défaveur des femmes. Cela touche surtout les postes de cadres dans les entreprises privées.
Les femmes subissent davantage le temps partiel subi que les hommes (exemple : métiers de la grande distribution).

Les discriminations en matière d'avancement et de carrière touchent davantage les femmes, au prétexte notamment des interruptions de travail dues aux congés-maternité.
Dans les pays scandinaves, une meilleure répartition entre hommes et femmes des congés parentaux a permis de remédier à ces inégalités mais pas en France (malgré l'instauration d'un congé de paternité de 14 jours en 2002).

Anne Lauvergeon, seule femme chef d'entreprise d'un grand groupe français.

Inégalité dans les postes de dirigeants: Au sommet des entreprises, on observe une seule femme chef d’entreprise d’une grande entreprise française (Anne Lauvergeon, patronne d’Areva).

Toutefois le nombre des femmes chefs d'entreprise progresse dans les plus petites entreprises. Au total, on constate que 27% des femmes sont aujourd'hui chefs d’entreprise dans les entreprises françaises. La plupart le sont devenus soit en créant leur entreprise, soit en reprenant une entreprise et beaucoup plus rarement par promotion interne.
Source:
Cliquez sur ce lien.

Les inégalités hommes-femmes dans les études :
Ces inégalités sont d’autant plus choquantes que ce sont les filles qui réussissent le mieux à l’école. En 2008, 72% des femmes sortaient du système scolaire avec un diplômes équivalent ou supérieur au bac contre seulement 60% des hommes. Pourtant, les hommes restent surreprésentés dans les filières les plus prestigieuses et les écoles d’ingénieurs. A l’Ecole Nationale d’Administration, qui prépare les cadres politiques de la France, on ne compte que 33 % d’élèves femmes en 2011 alors que l’ENA a toujours été une école mixte depuis sa création.
Source : Filles et garçons à l’école sur le chemin de l’égalité - Ministère de l’Education nationale – 2008

align="justify">Anne Chopinet, major de promotion à Polytechnique au défilé du 14 juillet 1973 (elle est porte-drapeau de l'école mais aussi de l'avancée de la condition féminine).
Aujourd’hui, beaucoup de professions et d’écoles réservées autrefois aux hommes se sont ouvertes aux femmes. L’Ecole Polytechnique est devenue mixte en 1972 (Anne-Chopinet devient major de promotion l’année même de l’entrée des femmes dans l’école). Dans l'armée, les femmes composent en 2010 15 % des effectifs de l’armée contre 9 % en 2001. Mais là encore, les préjugés anciens demeurent puisque l’on ne retrouve que 10 % de femmes dans l’armée de terre contre 50 % de femmes dans le Service de santé des armées. Les femmes ne représentent que 5 % des officiers supérieurs contre 14 % des officiers subalternes. La féminisation des armées en cours devraient cependant permettre d’améliorer ces derniers chiffres.

Chrystel Nadeau, une des 11 femmes pilotes de chasse sur environ 350 pilotes de chasse dans l’armée de l’air française.

Affiche de recrutement de la police de 1972 qui en dit long sur les préjugés de l’époque (alors même que les concours d'entrée, à la même époque, se féminisent).
Pourtant la création des premiers postes de femmes policières, les « assistantes de la Préfecture de Police de Paris remonte à 1935. Après la création de la police nationale en 1966, on décide d’ouvrir les concours aux femmes dès 1968 (officiers de police adjoint puis suivent les concours d’inspecteurs en 1972, de commissaires en 1974, de gardiens de la paix en 1978). En 2007, la proportion de femmes policières était de 16 % .

Depuis les années 2000, des femmes sont mêmes devenues officiers dans le bastion ultra machiste des CRS (ici une lieutenant de CRS en 2005).

Ces réussites individuelles ne doivent pas masquer le fait que les femmes aujourd’hui se voient offrir encore une palette de métiers assez restreinte. Si les femmes ont su investir les métiers de professeurs, d’avocates, de médecins, celles qui sont moins diplômés se retrouvent très souvent cantonnées dans les métiers d’exécution, dans ces métiers typiquement féminins du secteur tertiaire : vendeuses, caissières, aides ménagères... , souvent à temps partiel et pour beaucoup en situation de sous-emploi. En France aujourd'hui, les 3 millions de personnes qui travaillent pour un salaire mensuel inférieur au smic sont, à 80 %, des femmes.

Les inégalités hommes-femmes dans le monde politique en France sont bien connues
Dans le monde politique, maintien de la sous-représentation des femmes malgré la loi sur la parité. La France n'est qu'à la 64e place mondiale pour la représentativité des femmes au Parlement.

Evolution de la représentativité des femmes à l'Assemblée Nationale (cliquez sur le schéma).
- % de femmes députés à l’Assemblée Nationale : 18% après les dernière élections législatives en 2007.
- % de sénatrices au Sénat : 20%
La part des femmes est très faible à la tête des assemblées locales :
- 2 femmes à la tête d’une présidence de région (sur 27 au total)
- 6 femmes à la tête d’un conseil général (sur 101)
- seulement 13, 8 % de femmes maires (sur les 36 000 communes françaises).



Exemple de paragraphe argumenté: Les femmes dans la vie politique et sociale.

Les femmes sont aussi victimes dans la société de violence qui ont longtemps été impunies:
Quelques exemples de violences faites aux femmes :
1 femme meurt tous les 3 jours assassiné par son conjoint (en France).
- les mariages forcés restent nombreux. Certaines qui les refusent peuvent être victimes de représailles physiques.
- les abus de pouvoir, le harcèlement sexuel sont des pratiques encore très répandus dans le monde du travail et dans le monde politique.
La France tarde à mettre en place une législation qui sera suivie d'effets pour mettre fin à ces violences faites aux femmes.

Conclusion : Si la condition des femmes s’est profondément transformée, des discriminations demeurent et l’élimination de ces discriminations passe à la fois par des changements législatifs mais aussi par une profonde transformation des mentalités.

La solidarité et la coopération internationale - fiche révision

La solidarité

L'UNESCO à Paris dans le 7°arrondissement. Le rôle de cette institution dépendant de l'ONU consiste à développer la paix et le développement dans le monde par la promotion de l'éducation, de la culture et de la science.

On distingue la solidarité nationale et la solidarité internationale

La solidarité nationale

La solidarité nationale repose sur l’Etat.
L’Etat a développé une mission d’Etat-providence avec deux objectifs :
- un objectif social : permettre à chacun le droit à la dignité
- un objectif économique : maintenir un niveau de vie et de bien être permettant aux entreprises de trouver des clients pour leurs produits.
L’Etat redistribue en faveur des citoyens une partie de la richesse nationale issue des impôts, des cotisations des travailleurs et des employeurs, des taxes (CSG créée en 1991) et autres ressources.

Depuis 1945, c’est la Sécurité Sociale qui est le pilier de la solidarité nationale en France.
La « sécu » prémunit les citoyens contre les aléas de la vie grâce à ses différentes caisses.
- assurances sociales contre la maladie ou l'accident.
- allocations familiales.
- versement d'une retraite aux personnes âgées.

L’Etat verse une allocation-chômage aux citoyens pendant une certaine durée en cas de de pertes d'emplois (par les Assedic et depuis 2008, par Pôle emploi).

Le RMI et le RSA
Depuis 1988, l’Etat finance un salaire minimum pour les personnes démunies de toutes ressources : le Revenu Minimum d’Insertion. Le 1er juin 2009, le RSA (revenu de solidarité active a remplacé le RMI). Tous deux sont versés par les CAF (Caisses d’assurance familiales appartenant à la Sécurité Sociale). D’autres prestations sont versés par les CAF comme les allocations logements par exemple.

L'Etat a renforcé la solidarité nationale en créant la Couverture Maladie Universelle (CMU) en 1999. La CMU fournit un accès au soin et un remboursement des médicaments aux personnes qui n'avaient pas de régime d'assurance-maladie.

Aujourd'hui, la solidarité nationale est mise en difficulté par le déficit des caisses de la Sécurité Nationale et de l'Etat.
Les causes : principalement le chômage massif dans la société.
Le débat est dans la société: faut-il accroître les ressources pour financer les déficits par l'augmentation de l'impôt et des cotisations.
Faut-il limiter la solidarité nationale.
Conclusion: un débat qui sera très présent dans les campagnes politiques (2012). Mais le devoir de solidarité s'impose à l'égard de nos concitoyens les plus démunis.

La solidarité internationale

Elle repose sur l’aide au développement fournie par les Etats (l'objectif d'1 % du PIB est rarement atteint).

La solidarité internationale est assurée aussi par des organisations internationales comme l’ONU et ses filiales qui dépendent des États qui les financent.
- La coopération internationale a été mise en place dans le domaine de la santé avec l’OMS (Organisation mondiale de la santé), pour l’enfance avec l’Unicef (United Nations of International Children's Emergency Fund - Fonds des Nations unies pour l'enfance), en faveur de l’éducation, de la culture et de la science avec l’UNESCO (united Nations Educational, Scientific and Cultural Organization) et dans l’agriculture avec la FAO (Food and agriculture organization).


La solidarité internationale est aussi l’oeuvre des ONG, organisations non gouvernementales comme Médecins sans frontières, qui sont financées par des dons et legs privés, mais aussi par des aides publiques. Les ONG sont cependant indépendantes des États et encouragent de nombreux projets de développement dans le monde.

Conclusion : la solidarité internationale et nationale favorisent le développement de la paix en favorisant le développement économique et culturel dans un monde où les inégalités sont profondes et source de colère et de tensions.

Exemple de paragraphe argumenté: Solidarité et coopération internationale.

La France puissance européenne et mondiale - Fiche-révision.

La France puissance européenne et mondiale

La Francophonie dans le monde en 2008 (La Documentation française).

- La France est présente sur tous les continents (Grâce aux départements et territoires d’Outre-Mer, elle dispose du troisième espace maritime du monde).

La puissance politique et militaire.
- La France est membre permanent du Conseil de Sécurité et dispose d’un droit de véto pour préserver ses intérêts comme les Etats-Unis, la Chine, la Russie et le Royaume-Uni.
- C’est une puissance militaire nucléaire. Elle est un membre actif de l’OTAN. Son budget militaire arrive au troisième rang mondial (presque à égalité avec celui du Royaume Uni et de la Russie).
- Elle a noué un réseau d’alliances, militaires notamment avec les pays africains après la décolonisation et elle dispose de bases militaires en Afrique.
- Elle participe, avec ses forces armées, à de nombreuses missions de l’ONU (casques bleus au Liban ou actions militaires décidées par les résolutions du Conseil de Sécurité).
- Pays fondateur de l’Union Européenne, la France est le deuxième pays de l’Union Européenne par la population et le deuxième pour l’économie (derrière l’Allemagne).

La présence économique.
- 5e exportateur mondial et 5e puissance économique mondiale. Dans un cadre de concurrence internationale accrue, liée à la mondialisation, elle doit à la fois assurer ses exportations, attirer les investissements étrangers et limiter les délocalisations d’emplois.
- Pays le plus visité du monde (80 millions de visiteurs chaque année) disposant d’une renommée internationale. Paris et Londres seraient d’ailleurs les deux villes les plus visitées du monde (avec 15 millions de touristes annuels).
- Ses grandes entreprises sont des multinationales présentes dans de nombreux pays : Carrefour, Total, Renault et Peugeot.
- La France joue un rôle important dans le développement d’une industrie aérospatiale (Ariane) et aéronautique (Airbus) européenne.
- Elle est très présente aussi dans l’aide au développement en direction des pays les plus pauvres (souvent des pays francophones) et de nombreuses Organisations non gouvernementales sont nées en France (Médecins du Monde, Médecins sans Frontières).

La présence culturelle
- L’espace de la francophonie : le français est parlé par près de 170 millions de personnes dans le monde dont une majorité vivent en Afrique.
Aujourd'hui, la francophonie est une association intergouvernementale à laquelle ont adhéré des pays comprenant des francophones. La politique de la francophonie vise à renforcer les liens de solidarité au sein du monde francophone et à renforcer la place du français dans le monde.
- Dans le domaine des médias, la France dispose d'une agence d'information connue mondialement, l'Agence France-Presse. Depuis 2006, elle s'est dotée de France 24, une chaîne d'information internationale en continu émettant en trois langues (français, anglais et arabe). Cette chaîne est détenue à 100 % par l'Etat et vise à être une "CNN à la française".
- La France dispose d’un patrimoine culturel connu mondialement qui attire des touristes du monde entier.

La France attire malgré une politique migratoire restrictive et souvent contestée.
- Elle est le premier pays pour le nombre de demandes d’asile politiques en Europe et le deuxième au monde derrière les Etats-Unis (mais seule 10 % des demandeurs d’asile reçoivent un avis favorable contre 20 % en Allemagne par exemple).
- La France est traditionnellement un grand pays d’immigration. Elle intègre une grande partie des immigrés, notamment par les naturalisations. Elle est le deuxième pays européen (derrière le Royaume Uni) pour le nombre de naturalisations octroyés chaque année (108 000 en 2009).

Conclusion : la France est une puissance moyenne mais elle reste un pays disposant d’une certaine influence.


Exemple de paragraphe argumenté: Le rôle de la France dans le monde.

Les mutations de l'économie française - Fiche - Révision

Les mutations de l’économie française

L'usine PSA de Sochaux: plus grande usine française avec 12 000 salariés et produisant 400 000 voitures par an (ici des Peugeot 5008).

I – Le secteur tertiaire

1) Des services répartis sur tout le territoire.
Secteur tertiaire :
l’ensemble des services marchands (commerce, transports, tourisme, etc.) et des services non marchands (administration, police, justice, défense, enseignement, fonction publique hospitalière) : 77 % des actifs.

2) L’Etat premier employeur en France avec 20% des actifs.
Fonctionnaires : employés par l’Etat mais aussi par les collectivités territoriales et par l’Hôpital Public.

Exemple de paragraphe argumenté: Les activités tertiaires dans l'organisation du territoire français.

3) Le développement du secteur touristique.
La France : première destination touristique du monde avec près de 80 millions de touristes.
Le littoral, première destination touristique en France. Sinon le tourisme vert (campagnes, moyennes montagnes ) et la haute montagne (surtout tourisme hivernal). Sinon tourisme culturel (châteaux de la Loire, Paris…).
Essor du tourisme de masse : lié au développement des loisirs et des infrastructures de transports (TGV, autoroutes).
Mais avec des problèmes environnementaux (bétonnisation du littoral).

Exemple de paragraphe argumenté : la France, un grand pays touristique.

4) Les transports
Des infrastructures développées et modernisées (TGV, autoroutes, aéroports de Roissy et d’Orly).
Des transports urbains qui favorisent le rapprochement entre centre et périphéries (tramways).

5) Depuis les années cinquante, l’Etat a développé une politique d’Aménagement du Territoire.

Exemple de paragraphe argumenté: Les transports publics et l'aménagement du territoire.

II – Les mutations de l’agriculture (secteur primaire)

1) Un secteur performant mais avec toujours moins d’agriculteurs.
Agriculteurs : 3% de la population active.

Première agriculture de l’Union Européenne, première exportatrice en Europe (grâce à la PAC) et 2e exportatrice dans le monde (derrière les USA) ; modernisation avec mécanisation + engrais + remembrement. Produit céréales, vins et spiritueux, élevage et produits laitiers

2) L’agriculture aujourd’hui : un secteur en difficulté.
Problèmes liés à la surproduction (chute des cours) et à l’environnement (pollution des nappes phréatiques par les engrais).
L’agriculture biologique : encore peu développée.

Exemple de paragraphe argumenté: les mutations de l'agriculture française.

III – L’industrie (secteur secondaire)

1) L’industrie emploie 20% des actifs.
Très diverses : industrie nouvelle (aérospatiale, informatique, biotechnologies) et industrie traditionnelle (automobile, aéronautique, chimie, agro-alimentaire) qui sont performantes : Renault et PSA (automobile), Dassault (aéronautique).
Mais aujourd'hui, la France tend à se désindustrialiser : déclin des industries anciennes (textile, sidérurgie) et mise en concurrence d'industries qui sont des piliers de l'économie française (automobiles, électronique, industries agro-alimentaires) entraînant des délocalisations d'emplois hors de France et des fermetures d'usines en France.

2) Répartition sur le territoire.
Industrie hier près des sources d’énergie et des matières premières (Nord- Pas de Calais, Lorraine) puis des grands bassins de main d’œuvre (région parisienne ou lyonnaise) et aujourd’hui près des grands axes.
La politique d’Aménagement du territoire a favorisé les industries à l’ouest et au sud.

3) Les technopoles :
Technopoles = zones spécialisées dans les industries de pointe et la recherche) créées dans les métropoles pour attirer activités et emplois.


Exemple de paragraphe argumenté: les mutations de l'industrie en France.

Conclusion : l'économie française connaît d'importante mutations qui ont favorisé des créations d'emplois mais détruits aussi beaucoup d'emplois. Cela peut expliquer les inquiétudes qui accompagnent le développement de la mondialiation vue de France.


L'organisation de la Défense Nationale et ses missions - Fiche-révision

La Défense Nationale : réviser le brevet.

Affiche de recrutement de l'Armée de Terre dans le métro parisien.
Depuis la fin du service national, le Ministère de la Défense doit recruter chaque année 20 000 personnes, militaires et civils dont 15 000 pour la seule Armée de Terre.


L'Organisation de la Défense Nationale

La Défense Nationale est sous la responsabilité du Président de la République.
Le Président de la République est le chef des armées. Il peut seul décider de l'emploi de l'arme nucléaire.
Le Parlement (Assemblée Nationale et Sénat peut seul voter la déclaration de guerre : « la déclaration de guerre est autorisée par le Parlement » (article 35 de la Constitution de 1958). Le Parlement examine et vote chaque année le budget de la Défense

Le lien nation-armée.
Il était autrefois assuré par le service militaire (devenu service national en 1965). La loi de 1997 a suspendu le service national (ou conscription). Mais le lien nation-armée est assuré par la journée « défense et citoyenneté » (ex-Journée d’appel de préparation à la Défense). Les jeunes se font recenser à 16 ans à la mairie proche de leur domicile ou, en cas de résidence à l'étranger, au consulat ou service diplomatique de France. Les jeunes français, garçons et filles, sont ensuite convoqués, entre la date de leur recensement et leur 18 ans, afin d’effectuer une journée de tests, et d’informations sur l’armée et ses missions. Cette journée est obligatoire et est sanctionné par un certificat individuel de participation remis à l'issue de la journée. Ce certificat est nécessaire pour passer les concours et examens d'État (dont le permis de conduire ou même le baccalauréat), avant l'âge de 25 ans.

Le service national est-il supprimé ?
Non, il est simplement suspendu
. L'appel sous les drapeaux demeure, en droit, possible à tout moment, en cas de conflit armé majeur.

L’armée française est divisée en quatre armes : Armée de Terre, Armée de l’Air, Marine et Gendarmerie.

Les missions de la Défense Nationale

Rôle des forces armées françaises placée sous l’autorité des :
- défendre l’intégrité du territoire national, ses habitants et l’indépendance de la France (ou sa souveraineté).
- défendre les intérêts vitaux de la nation.
- assurer le respect des engagements internationaux (la France est membre de l’OTAN et membre de l’Union Européenne). C’est dans le cadre de l’OTAN que l’armée française est présente en Afghanistan.

Casques bleus français au Liban.

Le gouvernement français peut se voir confier par une résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU :
- la participation à une mission de paix ou d’interposition dans un pays en guerre. Les militaires deviennent dans ce cas des « Casques Bleus » placés sous le commandement de l’ONU : Liban en 2006.
- une mission d'intervention directe aux côtés d’autres forces pour mettre fin à une occupation militaire injustifiée, à des troubles ou à des exactions contre les populations civiles (Côte d’Ivoire en 2011, Libye en 2011).

L’armée participe aussi à la protection du territoire contre les attaques terroristes dans le cadre du plan Vigipirate (1978). A ce titre, elle assure, aux côtés des forces de l'ordre, la protection des sites sensibles comme les gares, les aéroports, les sites touristiques rassemblant beaucoup de personnes.

Soldat du 2e régiment étranger du génie (REG) au pied de la tour Eiffel.

L’armée peut aussi intervenir dans le cadre de missions humanitaires :
- opération de secours à l’étranger dans le cadre de catastrophes naturelles (Opération Séisme Haïti en 2010) ou sur le territoire national (inondations en 1999).

Une victime extraite des ruines d'un immeuble haïtien est évacuée par un hélicoptère Puma de l’armée de terre (ALAT) vers l’antenne chirurgicale aérotransportable (ACA) déployée sur le Siroco, un navire de la Marine Nationale.

Conclusion :Conclusion : une Défense qui s’est professionnalisée et qui a des missions de plus en plus diversifiée.

Exemple de paragraphe argumenté:
les nouveaux enjeux de la Défense Nationale.

L'engagement associatif, un engagement civique - Fiche-révision

Les associations

Stage UCPA de surf à Lacanau (Gironde).Logo de l'UCPA
Exemple d'une association créée pour promouvoir les loisirs: l'UCPA (Union nationale des centres sportifs de plein air). C'est une association loi de 1901, créée en 1965 et gérée par l'l'État, les collectivités territoriales et les grands mouvements de jeunesse et d'éducation populaire.L'UCPA « inscrit son projet humaniste, social et citoyen dans le prolongement du service public, et participe à la mise en œuvre des politiques publiques destinées à la jeunesse. » Elle veut démocratiser l'accès aux loisirs sportifs et de ce point de vue, poursuit un véritable idéal civique (dans la lignée d'un Léo Lagrange).


La liberté d'association: une liberté fondamentale garantie par la loi de 1901 et la Constitution.
700 000 associations en France régies par la loi de 1901.
Statut des associations. Elle regroupe deux ou plus de deux personnes qui décident de s’unir dans un but commun. Les associations n’ont pas pour fonction de faire des bénéfices, ce qui les distingue des entreprises.
Toutes ne sont pas déclarées (association de fait) mais elles doivent être déclarées (à la préfecture) pour avoir un statut juridique, employer des personnes ou recueillir des fonds.
La majorité des associations sont présentes dans le domaine culturel, sportif ou des loisirs mais ces dernières ont aussi un but civique (voir UCPA ci-dessus).
Seule une minorité d’associations intervient dans le domaine politique, social ou humanitaire.

Exemple de paragraphe argumenté:
les associations, prolongement de la vie démocratique.

Des associations de type loi de 1901, ayant un rôle institutionnel et civique important: partis politiques et syndicats.
Partis politiques : associations où militent des citoyens ayant des idées politiques proches.
Le rôle des partis politiques est fondamental dans le fonctionnement de la démocratie.
But des partis politiques : diffuser leur idée dans l’opinion, présenter des candidats issus de leur parti aux élections, les faire élire pour mettre en œuvre leurs idées ou leur programme.
Financement des partis politiques : cotisations des adhérents, dons des particuliers et subventions de l’Etat.

Exemple de paragraphe argumenté:
Les partis politiques, acteurs de la démocratie.
Documents:
Logo des principaux partis politiques français.

Syndicats : associations de défense des droits et des intérêts des travailleurs. Ils négocient avec les représentants des entreprises et de l’Etat pour améliorer les conditions de travail et les droits des travailleurs. Ils prennent part aux débats sur les lois sociales proposées par les gouvernements. Ils peuvent aussi défendre les droits des travailleurs en ayant recours aux manifestations et à la grève qui sont des droits constitutionnels.
Exemple : Confédération Générale des Travailleurs (CGT), Confédération française démocratique du travail (CFDT), Force Ouvrière (FO).

Exemple de paragraphe argumenté:
Syndicalisme et vie démocratique.

Les associations humanitaires

Les associations humanitaires exercent une action en faveur des exclus et des plus pauvres. Exemple : les « Restos du Cœur » : fondés en 1985 par Coluche. Reconnues d’utilité publique, ces associations vivent des dons des particuliers, qu’ils peuvent déduire des particuliers.

Les associations qui exercent une action politique ou sociale : associations de défense des consommateurs, de défense de l’environnement, d’aide aux personnes âgées, de lutte contre le racisme, de prévention contre la drogue, d’aide aux mal-logés, etc. Elles ne sont pas des partis politiques mais agissent comme des groupes de pression pour sensibiliser l’opinion à leur cause par différents moyens et faire évoluer la législation : campagnes d’affichage ou de presse, manifestations, actions de désobéissance civique, boycott. Leur rôle est très important dans la société. Quelques exemples:
DAL : droit au Logement qui vient en aide aux mal-logés.
SOS Racisme, MRAP, LICRA : lutte contre le racisme.
Robin des Bois : défense de l’environnement, notamment protection des forêts.
UFC (Union fédérale des consommateurs)—Que choisir : Défense des consommateurs.

Les ONG (Organisations non gouvernementales).
Certaines de ces associations ont un rayonnement international. Ce sont des ONG (Organisation Non Gouvernementales).. Elles peuvent être spécialisées dans l’aide médicale et caritative (La Croix Rouge , Médecins du Monde, Médecins sans Frontières), la défense de l’Environnement (Greenpeace) ou dans la lutte contre les atteintes aux droits de l’Homme (Amnesty International).

Conclusion : par leurs actions, les associations prolongent l’action de l’Etat et favorisent la cohésion sociale.

Médias et démocratie - Fiche-révision

Médias et démocratie

Un journaliste menacé par des hommes armés, place Tahrir au Caire, le 4 février 2011, alors que la presse rendait compte des manifestations durant la « révolution égyptienne. »

La liberté de la presse
Liberté de la presse établie par la loi de 1881 en France.
La liberté de la presse : pilier de la démocratie. Elle garantit le pluralisme des idées et des opinions. Le pluralisme repose sur la possibilité pour la presse de diffuser, hors de toute censure, l'activité et les idées de tous les courants et partis politiques. La presse doit rendre compte des actions du pouvoir de façon indépendante.

Dans le monde, les journalistes sont souvent pris à partie : beaucoup sont assassinés, pris en otage ou menacés. En 2010, 57 journalistes ont été tués dans 25 pays selon Reporter Sans Frontières. 51 ont été enlevés.
Pour complétez cette information,
cliquez ici

La presse doit aussi respecter des règles de déontologie :
- interdiction de la diffamation.
- respect de la présomption d’innocence.
- respect de la vie privée (sauf si elle a une incidence sur la vie publique).
Dans certains cas, la presse peut s’autocensurer (enquête judiciaire en cours) mais cela doit être limitée dans le temps.

Conclusion : aujourd’hui, l’explosion du nombre de médias rend de plus en plus difficile les règles de déontologie. Les journalistes sont de plus en menacés dans l’exercice de leurs métiers.

Quelques définitions à connaître.

Censure : contrôle exercé par l’Etat sur les publications.
Déontologie : qui est en accord avec la morale. Ensemble des règles et des devoirs professionnels d'un corps de métier.
Médias : ensemble des moyens d’information : presse écrite, radios, télévision, internet et technologies nouvelles.
Opinion publique : opinion communément partagée par les différents éléments d’une société.
Présomption d’innocence : principe selon lequel toute personne soupçonnée d’avoir commis un délit est considérée comme innocente tant qu’elle n’a pas été condamnée.

Exemple de paragraphe argumenté sur ce sujet:
montrer en une vingtaine de lignes que la liberté des médias est essentielle en démocratie ainsi que le respect de certaines règles.

samedi 11 juin 2011

L'Union Européenne - Fiche - révision.

Réviser le brevet d'histoire-géo - L’Union Européenne.

Pays de l'Union Européenne et pays de la zone euro en 2008.

I – L' union de 27 Etats.

1) Une union d’Etats indépendants.
- les initiateurs : Robert Schuman et Jean Monnet
- fondation du Marché Commun ou Communauté Economique Européenne (CEE) le 25 mars 1957 (traité de Rome) : 6 Etats fondateurs : la RFA, l’Italie, la France, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.
- En 1992, le traité de Maastricht crée la citoyenneté européenne et l’euro. La CEE devient l’Union Européenne (UE).
- En 2007, l'Union Européenne compte 27 Etats, regroupant près de 500 millions d'habitants.

2) Les institutions communes :
- La Commission Européenne (Bruxelles) : propose des directives et les fait appliquer une fois adoptée par les Etats.
- Le Parlement Européen : Il siège alternativement à Bruxelles et Strasbourg.Il compte 750 députés élus au suffrage universel direct pour 5 ans. Son pouvoir reste limité (surtout organe de consultation).
- Le Conseil européen : Composé des 27 chefs d’Etat ou de gouvernement, lui seul peut approuver les directives proposés par la Commission Européenne.
- La Cour de Justice Européenne (Luxembourg) : elle sanctionne la non-application des directives européennes par les Etats membres de l’Union Européenne.

3) Des Etats membres devant remplir certaines conditions :
- Conditions politiques : démocratie et droits de l’homme.
- Conditions économiques : économie de marché.

II – Un bilan positif.
1)Des réalisations renforçant les liens entre les pays et les citoyens de l'Union Européenne:
- La Convention de Schengen (1985): elle facilite la liberté de circulation des citoyens de l’Union dans l’Union Européenne. 26 pays (dont 3 pays non membres de l’UE) font partie de l’« espace Schengen ».
- Un « grand marché » : ouverture totale des frontières aux échanges de biens économiques.
- La citoyenneté européenne créée par le traité de Maastricht (1992 ; elle donne le droit de vote aux élections locales à tous les citoyens de l’UE vivant dans un autre pays de l’UE.
- Une monnaie commune, l’euro gérée par la Banque Centrale Européenne (BCE) à Francfort. 16 Etats ont l'euro comme monnaie (voir carte ci-dessus de la « zone euro » ).

2) Des politiques européennes communes:
- PAC : politique agricole commune (40% du budget de l’Union Européenne)
- les « Fonds européens de développement régional » (FEDER) : aide aux régions les plus pauvres de l’UE.
Erasmus : facilite l’échange d’étudiants européens entre universités européennes.

3) Une incontestable réussite :
- L’Europe est depuis 60 ans, à l’intérieur des frontières de l’UE, une zone de paix, de prospérité et de démocratie.
- Des réussites économiques européennes (mais hors du cadre de l’UE) : Ariane (lanceur de satellites européens), Airbus (aéronautique), mise en place d’un réseau de trains rapides (TGV français couplé à l’ICE allemand et demain à l’AVE espagnol).
D'autres pays veulent y adhérer (Turquie, Croatie) ce qui montre la réussite de l'UE, symbole de paix et de prospérité.

III - Les limites de la puissance européenne
1) Les limites économiques : différences de richesses très fortes entre pays (Le pays le plus riche, Luxembourg : PIB/hab. 10 fois plus élevé que celui du pays le plus pauvre de l'UE, la Bulgarie.

2) Les limites de la solidarité : tous les Etats de l'UE n'adoptent pas les politique de l'UE: refus de certains Etats d’adhérer à la zone Euro ou à la Convention de Schengen (Royaume Uni).
Les écarts de richesse aggrave la rivalités entre territoires européens (usine Continental en France, une firme de pneus, délocalisés en Roumanie car la main d’œuvre est quatre fois moins chère).

3) Les limites de la puissance politique :
- Absence véritable d’une politique étrangère unique malgré le traité de Lisbonne (2007) qui a créé un « Haut Représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ».
- Les pays membres tiennent à garder leur souveraineté en matière de politique étrangère ou politique intérieure sur de nombreux sujets.
- Absence de réelle défense européenne commune. Les pays européens dépendent de l'OTAN (donc des Etats-Unis) pour leur défense militaire.

Conclusion: l'Union Européenne a contribué à étendre la paix et la prospérité sur le continent européen mais elle paraît actuellement à court de projets.

Le Japon - Le séisme et le tsunami de mars 2011

L'archipel du Japon se trouve dans une zone sismique et volcanique très active. Il est en effet situé sur la ceinture de feu du Pacifique, à la jonction de trois plaques tectoniques (les plaques pacifique, eurasienne et des Philippines).

Carte des plaques tectoniques sur lesquelles est placé l'archipel du Japon.



Le Japon au-dessus de zones de subduction.

Placé également au-dessus de zones de subduction, l'archipel japonais subit ainsi de nombreux séismes associés quelquefois à des tsunamis. Dans le passé, le "séisme du Kanto", qui se produisit le 1er septembre 1923, fut l'un des plus meurtrier séisme de l'histoire. Il fit plus de 100 000 morts causés par le tremblement de terre et les incendies qui suivirent (plusieurs centaines de Coréens, accusés par la rumeur d'avoir propagé les incendies à Tokyio furent massacrés par la foule avant que l'armée ne rétablisse l'ordre).

Carte des principaux séismes ayant affecté le Japon au XXe siècle (La Documentation Française).

Tokyo, après le séisme du 1er septembre 1923.

Le séisme du 9 mars 2011 (magnitude 9, épicentre situé dans l'océan Pacifique à 130 km de Seindai) a engendré un tsunami dont les vagues ont parfois atteint une hauteur de 20 mètres, parcourant jusqu'à 10 km à l'intérieur des terres, ravageant près de 600 km de côtes3 et détruisant partiellement ou totalement de nombreuses villes et zones portuaires.

La "grande vague" du tsunami le 9 mars 2011.

Le séisme du 9 mars 2011 : épicentre, échelle de Richter, propagation du tsunami et comparaison avec les plus puissants séismes.

Au total, les conséquences du séisme et du tsunami sont catastrophiques. On compte près de 14 000 morts, environ 10 000 disparus pour lesquels ne subsistent que très peu d'espoirs.Le bilan humain final devrait se situer autour de 25 000 morts. Environ 550 000 personnes ont été évacuées des zones inondées. Cette catastrophe a engendré une série d'accidents majeurs dans les centrales nucléaires du littoral, particulièrement celles de Fukushima.

Carte des centrales nucléaires au Japon et centrales nucléaires affectées par le séisme et le tsunami.

Si les centrales affectées par le séisme ont été arrêtés comme prévu par les systèmes de sécurité, le tsunami a eu des conséquences très graves en noyant les circuits électriques de refroidissement des combustibles nucléaires de certaines centrales.

L'explosion du réacteur n°1 de la centrale de Fukushima.

C'est dans la centrale nucléaire de Fukushima que les incidents ont été les plus graves. Le réacteur numéro 1 de cette centrale a explosé suivi d'autres explosions dans les réacteurs 2 et 3, entraînant d'importantes fuites radioactives.Un territoire placé dans un périmètre de 20 km autour de la centrale de Fukushima a été décrété zone interdite par le gouvernement qui y a fait évacuer près de 300 000 personnes en raison des contaminations radioactives. D'autres fuites radioactives se sont ensuite produites à la centrale d'Onagawa suite à de puissantes répliques (magnitude 7,1) du séisme. On peut même dire que, pendant quelques jours, la situation a semblé totalement incontrôlable par les autorités. Cette catastrophe a relancé le débat autour des centrales nucléaires.

Barrage à l'entrée de la zone interdite

Sur le plan économique, le séisme a entraîné un nouveau ralentissement de la troisième économie mondiale, déjà durement affecté par le séisme de 1995 à Kobé.